Quelques mots sur... «Une détresse contrôlée» (et autres nouvelles)
LA COUVERTURE QUI DIT TOUT...
C’est la rentrée pour tout le monde et, même à ma petite échelle, il s’en passe des affaires, je vous le jure...
Alors la voici, la voilà, en primeur pour mes ami·es de Substack, la couverture de mon nouveau livre, une œuvre créée par l’écrivaine et artiste visuelle Karoline Georges, une créatrice que j’admire profondément.
Pour celleux qui l’ignoreraient, Karoline a publié plusieurs ouvrages dont quatre romans et a récolté moult récompenses, notamment le prestigieux Prix du Gouverneur général, en 2018, pour son formidable De synthèse, paru l’année précédente (et que vous pouvez écouter gratuitement sur la plateforme RC OHdio).
Karoline m’a non seulement fait l’honneur d’accepter que son œuvre, d’une beauté troublante, se retrouve en page couverture de mon livre, mais elle a aussi eu la gentillesse de lire mon manuscrit d’une traite et d’avoir de très bons mots pour celui-ci.
Je ne souhaite pas commettre d’indiscrétion quant à la teneur nos échanges, alors je me contenterai de la citer brièvement, parce que ç’a tout de même été une source de vertige heureux et peut-être même de joie irradiante quand j’ai reçu sa réponse favorable ainsi que ses commentaires :
« L’œuvre choisie pour illustrer votre livre aurait pu s’intituler Une détresse contrôlée; c’est dans un état d’esprit similaire que je l’ai créée. Un passage [du livre] fait d’ailleurs écho à cette image d’une manière sidérante :
Il faut que tu meures les ongles courts et le corps propre
pour faire de la pourriture noble. »
CONFESSIONAL
Bon, pour respecter le titre de cette infolettre, je veux bien vous dire quelques mots à propos de ce livre qui sort le 3 octobre prochain (disponible dès maintenant en précommande), et dans lequel je creuse ma nouvelle obsession pour le récit au «long court». («Long court» comparé à mon précédent, un illustré pour adulte, qui prenait quasiment la forme d’un livre pour enfant préscolaire vu la brièveté desdits fragments en prose poétique.)
Bien qu’assez expérimental lui aussi, Une détresse contrôlée est plutôt composé de texte à la fois suivi et fragmentaire (allez comprendre!), pour former un récit ultra narratif —du moins dans son gros noyau —, ce qui en fait un ouvrage plus «conventionnel» (Je pense?). En tout cas plus accessible, ça, j’en suis convaincue.
Je vous entends déjà… Arrête de parler de la forme et dis-nous de quoi ça parle!! Eh bien, cette fois encore, il s’agit principalement d’un récit de non-fiction (principalement comme dans 99,99999999999%). Et je me rends bien compte que c’est pas siii facile d’en parler, de son contenu, justement parce que c’est un livre terriblement personnel. Je n’allais pas bien quand je l’ai écrit, vraiment pas bien. Et, pourtant, je le revendique absolument, ce livre. Je pense que c’est mon œuvre totale (genre).
Accessoirement, c’est aussi une bonne histoire, je trouve. J’estime qu’il y a plusieurs manières de raconter une bonne histoire, que ça peut prendre plusieurs formes. Et j’ai la prétention (scusez pardon) de penser que vous allez probablement aimer ça, que vous allez peut-être même rire un peu (et pleurer aussi, désolée d’avance...).
Pour ce que ça vaut, voici la couverture arrière, question d’être un peu moins cryptique. ;-)
PORTRAITS
J’ai récemment eu l’immense privilège de faire une longue séance photo avec l’excellente et très occupée (ceci explique cela) artiste Prune Paycha, une autre artiste dont j’admire l’œuvre et la méthode (elle travaille en numérique et en argentique).
Je trouve que Prune fait les plus belles photos d’auteurices en ce moment au Québec (en plus de plein d’autres trucs). Je vous en montre quelques-unes pour le plaisir : Zviane, Catherine Ocelot et Iris Boudreau.
Ce fut ma deuxième séance photo professionnelle à vie, la première remontant à 2017 ou 2018, je ne sais plus trop. Ces photos à l’époque ont servi à coiffer ma chronique pour Châtelaine, puis L’actualité. Disons que c’était un tout autre genre de portrait, full make-up et coiffure, léché et photoshoppé, de type magazine. Ce qui est très correct aussi, mais je trouvais que ces portraits-là avaient fait leur temps. J’ai changé en cinq-six ans, et pas que de couleur de cheveux… J’ai franchi le cap de la quarantaine, je voulais que ça se reflète. Je souhaitais un rendu plus fidèle, ressemblant, réaliste. Voici (une partie) du résultat:
J’en profite pour vous dire que Prune est en expo-vente blitz ce dimanche 3 septembre dans un endroit carrément féérique : le jardin de la Cité des hospitalières.
Je ne vous mentirai pas, ça me fait suer ben raide de manquer ça, mais, que voulez-vous, je travaille tous les dimanches au journal au pupitre édition (un travail de l’ombre, mais néanmoins utile).
Alors, allez-y pour moi à l’expo, et vous me raconterez, pleeeeez!
LE DEUXIÈME SOUFFLE
En terminant, un clin d’œil: Dieu sait que je ne suis pas caquiste, mais j’ai la maudite mémoire des affaires inutiles, genre retenir les slogans des différents partis lors des campagnes électorales. En 2014, leur slogan, à la CAQ, c’était On se donne Legault (« Le go »): toudoumchi. Dans un registre similaire, force m’est d‘admettre qu’il existe quelque chose comme un « effet Legault»... et je parle de son pouvoir d'influence sur le destin d'un livre!
Tout ça pour dire que le fait que le premier ministre a recommandé pour l’édition de cette année du «12 août j’achète un livre québécois» notre livre collectif sur l’amour —une situation que je relatais dans la précédente infolettre —, a porté ses fruits. Strange bedfellows à part pis toute, j’ai appris peu de temps après sa sortie qu’on repartait en impression pour ce titre (qui avait déjà beaucoup vendu depuis sa sortie...): yeeeaaaasssss !
Bravo encore aux incroyables contributeurices de ce livre (en ordre d’apparition dans le livre) : Mylène Mackay, Raphaëlle Corbeil, Laura Doyle Péan, Maude Nepveu-Villeneuve, Carmélie Jacob, Véronique Alarie, Takwa Souissi, Julien Gravelle, Anne Peyrouse, Mélanie Michaud, Maude Landry, Fabiola Nyrva Aladin, Michèle Nicole Provencher et Ouanessa Younsi.
Comme l’ont dit beaucoup de mes ami·es en réaction à cette excellente nouvelle de réimpression, ben coudons, tout ça est beau et bon. Semblerait que le PM, qui ne l’est pas du tout, va faire lire des affaires extrêmement progressistes à ben du monde qui ne les auraient pas lues autrement.
Matante est contente.